Lors d’une conférence de presse hier à calais, FO Transports a révélé que les agressions contre les routiers français étaient en hausse. Rien qu’en janvier, 25 agressions ont été déclarées contre 40 au total depuis octobre 2015. Autre constat : le fléau a tendance à se déplacer au delà de Calais, sur Arras et l’autoroute A1. Le syndicat avait rencontré plus tôt dans la matinée le sous-Préfet, Vincent Berton, pour évoquer ces problèmes. FO Transports lance un avertissement aux autorités avant "qu'il n'y ait un mort".
« Des choses sont faites et vont dans le bon sens au niveau des terminaux et dans le camp des migrants comme le double grillage mais il y a encore beaucoup à faire surla sécurité même des chauffeurs » a lancé Patrice Clos , secrétaire général de FO Transports, « les routiers calaisis sont en danger grave, chaque jour on frôle l’accident mortel ! ». « De plus, l’impunité est totale pour les agresseurs. Il n’y a aucune condamnation. Nous, quand on va devant les tribunaux, on nous rappelle que nous sommes des professionnels » a ajouté le syndicaliste.
Les solutions ?
FO Transport réclame plus de sécurité, notamment davantage de parkings sécurisés : « Entre Paris et Calais, il existe aujourd’hui un seul parking sécurisé. Nous avons déclaré au sous-Préfet qu’il en faudrait deux supplémentaires. Nous attendons sa réponse » selon le syndicat.
Le syndicat remet en cause le fonctionnement du dépôt de plainte après une agression : « Il faut pour un conducteur près d’une demie journée pour déposer plainte. Il faut absolument modifier les démarches « estime Patrice Clos qui a précisé que le sous-Préfet s’était engagé à étudier une procédure accélérée du dépôt de plainte. « Si nous obtenons gain de cause, on pourra voir le nombres de plaintes augmentées puisque la démarche serait facilitée » a-t-il ajouté « Aujourd’hui, un chauffeur ne peut pas perdre des heures quand il s’agit d’une altercation par exemple ».
L’avertissement
FO Transport prévient : « Aujourd’hui, c’est un avertissement. On peut bloquer les accès de Calais. Si rien ne se passe, on peut hausser le ton mais on n’a pas senti une fin de non-recevoir de la part du sous-Préfet » souligne Patrice Clos.
La rédaction prépare actuellement une enquête inédite sur les conditions de travail des conducteurs routiers français à Calais. Témoignages de conducteur agressé au couteau, licencié par leur patron pour avoir transporté des migrants ou encore emprisonné à Londres, … Vous pourrez découvrir cette enquête complète dans le numéro d’avril prochain. Sortie le 30 mars en kiosque.
Regardez cette vidéo, à plusieurs reprises, on frôle l’accident dramatique :