Coup d’accélérateur pour les camions et autocars au gaz naturel et biogaz

L’usine de Bourbon-Lancy est intégrée dans un ensemble de biodiversité dont la superficie est le double de celle de l’emprise industrielle, et qui est soigneusement préservée.

Crédit photo JP GLATIGNY-visavu@free.fr
Le 11 janvier, Iveco a réussi un joli coup de communication en organisant, à l'usine Fiat Powertrain Technologies (FPT) de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) qui produit les moteurs de camions fonctionnant au gaz naturel, une réunion avec les acteurs de la filière de développement du GNV et du bioGNV. La ministre des Transports en personne s'est déplacée, annonçant plusieurs mesures destinées à favoriser cette énergie considérée comme plus écologique que le gazole. 

Élisabeth Borne, ministre des Transports (à droite), en compagnie de Pierre Lahutte, visite l’usine FPT (Fiat Powertrain Technologies) de Bourbon-Lancy qui produit les moteurs Cursor au gaz, pour l’ensemble du groupe CNH.


Le gouvernement est très attaché à promouvoir l'énergie gaz dans le transport routier. En marge de la visite du site de production Fiat Powertrain Technologies (FPT) de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) qui produit les moteurs de camions fonctionnant au gaz naturel,une réunion de la filière gaz naturel et biogaz appliquée au transport de personnes et de marchandises fut organisée. La ministre des Transports était l'invitée surprise de la marque Iveco. Élisabeth Borne a confirmé deux mesures destinées à soutenir le déploiement de ces carburants. La première est le gel jusqu’en 2022 de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le GNV, la deuxième est la reconduction jusqu’à fin 2019 du dispositif de suramortissement pour les achats de véhicules GNV supérieurs ou égaux à 3,5 t. Ces mesures éclaircissent l’horizon pour les transporteurs et sont de nature à favoriser les investissements. De plus, dans le cadre du programme d’investissements d’avenir, un appel à projets cible le développement simultané de stations de distribution.

La filière industrielle française du GNV est fédérée par l’Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV) qui regroupe tous les acteurs : les industriels spécialisés dans le matériel de production du biogaz, les responsables de l’infrastructure souterraine existante pour la distribution du gaz fossile et du biogaz ; les concepteurs de matériel pour le transport et la distribution du gaz liquéfié GNL à partir des terminaux méthaniers ; les constructeurs de camions, autobus et autocars dont les moteurs fonctionnent au GNV ou bioGNV.

Les objectifs annoncés par l’AFGNV sont :



  • pour 2022 : 680 stations et 50 000 véhicules roulant au gaz (y compris les utilitaires légers) ;

  • pour 2030 : 2000 stations et 150 000 véhicules.


Pierre Lahutte a souligné l'exemplarité de la filière française de production de biogaz par rapport à certains de nos voisins européens : le biogaz est produit à partir de déchets de la filière agricole ou d’une collecte ciblée des déchets de la consommation, et non à partir de cultures spécifiques qui constituent « une concurrence alimentaire ». « ..Les perspectives du déploiement à venir représentent une opportunité majeure en termes d’économie circulaire et d’emplois dans les territoires, c’est un facteur nouveau de compétitivité pour notre agriculture… »

Etienne Cadet ; photos : J.P. Glatigny

La réunion de travail à Bourbon-Lancy réunissait les acteurs de la filière GNV/bioGNV : l’AFGNV, les fournisseurs et distributeurs de GNV/bioGNV, certains constructeurs de moteurs au GNV (Iveco et Scania), des transporteurs et leurs clients qui privilégient l’utilisation du GNV.

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