Crise sanitaire : la CGT appelle le gouvernement à limiter les transports à l'essentiel





La CGT (Fédération nationale des syndicats de transports FNST-CGT) a demandé le 18 mars que le gouvernement prenne des mesures afin de protéger la santé des conducteurs routiers et des salariés de la logistique.

  • La CGT demande des mesures de protection rapides notamment au moment des chargements.

  • Elle demande un accès à des sanitaires sur les routes pour des questions d'hygiène.

  • Le syndicat refuse un allongement du temps de conduite.

  • Il souhaite que le gouvernement stoppe le flux vers la Grande-Bretagne.

  • La FNST-CGT exige un aménagement des règles d’indemnisation du chômage partiel pour les entreprises de transport.

  • Le syndicat pose la question du renouvellement des examens Fimo, FCO et ADR.


"Pour que la population puisse vivre ce confinement le plus sereinement possible, la FNST-CGT est consciente de l’impérieuse nécessité d’acheminer les marchandises essentielles à la continuité des services publics et des produits de première nécessité tels que les produits alimentaires, pharmaceutiques ou bien encore les carburants", indique le syndicat dans un communiqué publié ce 18 mars, qui assure que "les travailleuses et travailleurs des secteurs des transports et de la logistique sont mobilisés pour relever ce défi, mais pas à n’importe quel prix !"

Impossibilité d'appliquer les gestes barrières


La CGT dénonce les conditions de travail actuelles des conducteurs et conductrices. "Ces derniers sont en contact direct avec d’autres salariés, lors des opérations de chargement/déchargement et ils leur est bien souvent impossible d’appliquer les gestes barrières car rien n’a été mis en œuvre dans certaines entreprises", fustige-t-elle.

Non à l'allongement des temps de conduite


Le syndicat appelle donc les pouvoirs publics à autoriser uniquement les transports de produits de première nécessité et d’urgence à circuler. "Allonger, par dérogation, les temps de conduite et de travail, comme le demandent toutes les organisations professionnelles, enverrait, non seulement, un message très négatif à une profession déjà en souffrance et ne servirait qu’à remplir des entrepôts pour lesquels les outils de production sont à l’arrêt", souligne la FNST-CGT qui se dit vigilante sur le respect des droits des salariés et de leur santé.

Stopper le flux vers la Grande-Bretagne


De plus, celle-ci réclame purement et simplement l’arrêt des transports vers la Grande-Bretagne "au vu des règles sanitaires différentes dans ce pays".

Aménagement du chômage partiel


Par ailleurs, le syndicat souhaite la mise en place d'un aménagement des règles d’indemnisation du chômage partiel pour les entreprises de transport qui y auraient recours.

"Il est nécessaire d’avoir un aménagement sur la prise en charge à 84 % du salaire net, car les conducteurs et conductrices du transport routier ont des heures structurelles en deçà des 35 heures, voire même des forfaits mensuels", précise la FNST-CGT

Accès au minimum d'hygiène


Plus largement, le syndicat souhaite également que des lieux d’accueils soient réquisitionnés et répertoriés pour que les salariés du transport puissent avoir accès à un minimum d’hygiène et à un service de restauration.

"Depuis la fermeture des restaurants et notamment des restaurants routiers ou restaurants d’autoroutes, les conducteurs et conductrices n’ont plus la possibilité de se restaurer, ni même d’avoir accès à des sanitaires ou des douches, explique la FNST-CGT. Face à de telles conditions de travail, ces travailleuses et travailleurs n’auront d’autres choix pour préserver leur intégrité et recourir à leur droit fondamental qu’est le droit de retrait".




Quid des renouvellements de FCO et d'ADR?


Dans son communiqué, la FNST-CGT soulève le problème du renouvellement de formation continue obligatoire (FCO) pour les conducteurs et conductrices, ainsi que celui des habilitations au transport des marchandises dangereuses par route (ADR).

"La fermeture des centres de formation, tout à fait légitime, va, pour certains, entrainer une interdiction de conduire du fait de l’invalidation de ces formations. Mécaniquement, cela imposera à des conducteurs de repasser la Formation initiale minimale obligatoire (FIMO) et/ou l'ADR de base, plus les spécialisations (telles que citerne étendue et produits pétroliers), si aucune dérogation n’est mise en place", prévient le syndicat, qui rappelle que "la profession manque déjà cruellement de conducteurs, et la charge de travail se répercute tous les jours un peu plus sur des salariés qui font déjà plus de 200h/mois".




Complément d'information sur la crise sanitaire


(cliquez sur le lien pour lire l'article)

Des mesures pour les routiers


La CFDT Route tire le signal d'alarme


FO demande l'arrêt des transports internationaux





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