Crise sanitaire : le signal d'alarme des TPE/PME du transport

L'organisation qui regroupe les très petites, petites et moyennes entreprises du transport routier de marchandises, l'Unostra, tirait le signal d'alarme le 7 avril. Les professionnels ne disposent pas des protections suffisantes pour travailler sereinement.

"Le transport routier va craquer, prévenait d'emblée l'Unostra ce 7 avril. Depuis bientôt quatre semaines, jour et nuit, ils continuent de sillonner la France pour approvisionner les étals des grandes surfaces, en produits alimentaires et d’hygiène.

Jour après jour ils livrent les magasins de presse et tabacs, les boulangers, les stations-services, bouchers, pharmacies, hôpitaux, mais aussi les commandes internet des particuliers. Mais aujourd’hui, les TPE et PME du transport routier en ont marre !"

Les protections font défaut !


"Pas de gants, pas de masques, des plateformes de distribution où, faute de personnel, les conducteurs sont obligés de vider leur camion, quand ils n’attendent pas des heures avant d’être pris en charge, ou encore quand, au comble de l’exaspération, on ne les renvoie pas pleins à la case départ", déplore l'Unostra.


Or, plus que jamais, les camions sont le vecteur essentiel pour l’approvisionnement d’un pays confiné...

Plan de continuité transport-pandémie


"Les transporteurs demandent à l’Etat que, au-delà des remerciements en plateaux télé, élus et ministres s’engagent en actions et les considèrent comme prioritaires dans l’attribution de gants et de masques ; mais aussi, qu’à terme, un plan de continuité transport – pandémie voit le jour", poursuit l'organisation professionnelle.

Pas de hausse des prix volontaire


L'Unostra demande aussi que le personnel politique dénonce l'idée que le monde du transport profite de la crise du Covid-19 pour faire s'envoler les prix. "L'augmentation des prix des fruits et légumes n'est pas due à la hausse du prix du transport routier, car il en représente une part infime, explique l'Unostra. Par contre la différence constatée dans les rayons vient peut-être du choix de recourir aujourd’hui à des transporteurs nationaux aux coûts sociaux importants…

A ce jour, la plupart des camions circulent à 50 % de leur capacité, faute de retour de chargement, et pourtant  malgré cette perte sèche, ils continuent leur mission d’approvisionnement".

Les 36 000 transporteurs estiment contribuer à l’effort national. "L’Etat a pour mission de leur donner les moyens de le faire, estime l'Unostra. Mais pas à n’importe quel prix, ni dans n’importe quelles conditions sociales, sinon ils s’arrêteront".

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