Drame car Puisseguin : que s’est-il passé exactement ?

Grâce aux témoignages et aux précisions apportées par la direction de l’entreprise Aleixandre où travaillait Cyril, le conducteur du camion tué dans l’accident, nous avons pu retracé le déroulement des dernières heures avant le drame. Et nous pouvons vous apporter quelques éléments techniques sur le camion, un Iveco Stralis Hi-Way ( et non un DAF XF) qui avait à peine un an.

 

Cyril venait tout juste de livrer du bois en Gironde lorsqu’il s’est retrouvé impliqué dans l’accident. Il était parti jeudi de Mayenne où il avait pris chez un client un plateau chargé de bois qu’il a accroché à son tracteur. Il a roulé ensuite jusqu’en Gironde où il s’est arrêté jeudi soir vers 18h30. Il est reparti vers 5h30 pour livrer le bois. L’accident s’est produit alors qu’il repartait sur l’Orne à 7h30, soit deux heures plus tard. Pour une raison encore inconnue, le camion de Cyril s’est mis en portefeuille alors qu’il venait de gravir une montée. La remorque et la cabine formant un V vue de haut. Pour quelle raison ? Problème technique, chaussée glissante, malaise ? L’enquête le dira probablement bien qu’il sera difficile de faire parler le chronotachygraphe qui aurait été fortement endommagé lors de l’incendie.

 

 

 

 

 

Pourquoi un embrasement si soudain ?

 

 

On sait que le point le plus chaud que les pompiers ont dû combattre est le réservoir à gasoil du poids lourd. Ce réservoir se trouve sur le flanc du camion aurait été éventré par le choc. Le gasoil se serait alors pulvérisé en gouttelettes sous le car avant de s'enflammer instantanément. Mais ce ne sont pour l’heure que des hypothèses. Les enquêteurs se posent aujourd’hui deux principales questions : pourquoi Cyril s’est mis en travers de la route et pour quelle raison le car s’est enflammé aussi rapidement. «Le feu a démarré tout de suite. C'était comme un éclair», se souvient Jean-Claude Leonardet, l'un des rares rescapés qui a réussi à sortir du car. Des experts en incendie sont attendus sur place lundi. Ils devront tenter d'expliquer pourquoi le feu s'est déclaré aussi vite.

 

 

Une cause technique

 

 

Le Figaro avance que les enquêteurs auraient déjà une piste, une cause technique. Mais on ne sait pas s’il s’agit d’une cause technique sur le car ou sur le camion. Rappelons que l’état de la route est à prendre en compte. A cet endroit, la route est sinueuse et la visibilité est quasi-nulle. Selon plusieurs témoins d’habitués, deux véhicules lourds (cars et poids lourds) ne pouvaient se croiser facilement dans ce virage.

 

 

L'ancien camion de Cyril, un DAF XF

 

 

Le camion avait un an

 

 

Le camion, un Iveco Stralis Hi Way 560, selon nos dernières informations, n’avait qu’un an, selon l’entreprise. Il avait été révisé en août dernier. Reste à savoir si les chronotachygraphes du camion et du car parleront. Ces appareils sont «fortement carbonisés et endommagés». «On ne peut pas se prononcer sur le résultat de leurs examens», a précisé le colonel Patrick Touron, de l'IRCGN. Des prélèvements sur le carsont également effectués. «Nous estimons qu'il y a plusieurs centaines de pièces à prélever», a-t-il ajouté. «Pour faciliter le travail des enquêteurs, il sera procédé à la numérisation en 3D de la scène», précise le colonel Touron.

 

 

Un passionné des belles carrosseries

 

 

Cyril, le conducteur, la trentaine, était connu comme un professionnel. Certains parlent de lui comme «minutieux» et «un fervent de la prudence». Cyril n’aimait pas la vitesse. « Il n'aimait pas rouler vite : il craignait trop d'abîmer ses machines. On ne sait pas encore ce qui a déclenché l'accident, mais si jamais la thèse d'un choc liée à la vitesse apparaissait, j'aurais du mal à y croire », assure ce proche. Il adorait son métier et les camions. Des voisins racontent avoir vu Cyril des week-ends à s’occuper de son camion. Aujourd’hui, c’est toute une famille qui est en deuil. Michel le dirigeant de l’entreprise Aleixandre a perdu son fils et son petit-fils de 3 ans.

 

 

Une veillée de prières sera organisée lundi à 18 heures dans l'église de Saint-Germain-de-Clairefeuille (Orne) en soutien à la famille des deux disparus.

 

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