Drame de Gênes : des hommes politiques demandent une taxe poids lourds !

A peine trois jours après le drame de l'effondrement du viaduc Morandi à Gênes, qui a causé la mort de 39 personnes et fait de nombreux blessés, des hommes politiques demandent une taxe poids lourds pour financer l'entretien des infrastructures routières, ou le retour de l'écotaxe. Des solutions contres lesquelles s'élève l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE).

"Non aux amalgames politiciens !" C'est avec des mots forts que Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l'OTRE, s'insurge contre les solutions avancées par certains hommes politiques français, fortes opportunes après le drame de Gênes, pour améliorer l'entretien des infrastructures routières.

"Instrumentalisant politiquement le drame et l’émotion suscitée par l’effondrement du pont Morandi le 14 août à Gênes, certains hommes politiques ne craignent pas d’intervenir dans les médias audiovisuels en appelant, notamment, à la création d'une taxe poids lourds pour supporter la charge du prix du réseau et de son entretien, stigmatisant ainsi, sans honte, toute une profession qui serait donc seule responsable de la dégradation du réseau routier et de la mise en danger d’autrui", poursuit Jean-Marc Rivera.

Ainsi en est-il de Julien Bayou, porte-parole d'Europe Ecologie les Verts, dénonçant sur France Info le 16 août les baisses d'investissement public sur le réseau routier en réclamant une nouvelle taxe sur les poids lourds.

Il en est de même de l’ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau qui, sans craindre des amalgames douteux avec un événement survenu hors de France, veut rouvrir le débat sur l’écotaxe pour pérenniser le réseau routier et taxer davantage les poids lourds... Il l'a développé cette proposition sur BFM TV mais aussi au micro d'Europe 1 :

 

https://www.youtube.com/watch?v=cz0goDsFEJQ

 

L’OTRE proteste contre les confusions et les amalgames "entretenus dans l’esprit des citoyens de notre pays, désignant explicitement à la vindicte populaire les entreprises du transport routier en les associant au drame genevois. Outre l’irresponsabilité de ces hommes-là alors même que l’enquête menée par les autorités italiennes débute seulement, il est nécessaire de rétablir la vérité sur les investissements français pour les infrastructures de l’Hexagone avant de parler de la création de nouvelles contributions des entreprises de transport".

Le secrétaire général de l'OTRE estime scandaleux les propos de l'ancien ministre des Transports : "il porte une part de responsabilité certaine sur les retards pris dans les politiques d’investissement mis en lumière par le rapport d’audit publié mi- juillet, souligne Jean-Marc Rivera. Il faut rappeler que,  pour l’entretien des infrastructures routières non concédés, les usagers de la route s’acquittent déjà de 39 milliards d’euros (hors TVA et péages autoroutiers) de taxes, redevances ou prélèvements diverses, dont 7 milliards pour les seuls poids lourds. Or seulement 13,3 milliards sont investis dans l’entretien des routes". Et le représentant des transporteurs de s'interroger : "Où sont passés les 26 milliards de différence, recettes normalement affectées aux infrastructures routières, notamment les ponts et les ouvrages d’art ?"

Selon l'OTRE, "le cœur du problème réside dans l’affectation des recettes déjà perçues et leur réelle utilisation dans l’entretien des infrastructures routières".

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