Ecoconduite : la stratégie d'une PME du transport routier

Les transports Landry disposent d'un parc de 39 moteurs. Afin de réduire leur empreinte carbone, ils se sont lancés dans un dispositif d'écoconduite, via un réseau de transmission des données télématique indépendant. Explications avec Vincent Landry, l'un de leurs gérants.

« Pour réduire la consommation, le principal levier, c’est l’humain, et c’est donc l’écoconduite, estime Vincent Landry, cogérant des transports Landry . Dans notre métier, économie rime avec écologie ». L'écoconduite, ou l'apprentissage de la conduite rationnelle, qui permet de réduire la consommation de carburant et de consommables grâce à l'apport des conducteurs routiers.

Au-delà de la maîtrise du coût d’exploitation, l’écoconduite participe à l’amélioration de l’empreinte environnementale, conformément à la certification ISO 14001 décernée à l’entreprise depuis mai 2011. Celle-ci est également signataire de la charte CO2 et fut la première à recevoir le label CO2 de l’Ademe en Poitou-Charentes.

Ecoconduite et télématique


Les tps Landry ont mis en place un dispositif d’écoconduite dont le réseau télématique Astrata est l’outil central. Les 39 véhicules moteurs des Transports Landry ont été fournis par trois marques différentes, auxquelles une quatrième s’ajoutera bientôt. Tous ces matériels disposent d’une télématique installée d’origine, indépendante des autres.

« Il n’est pas envisageable de consulter trois ou quatre portails de télématique pour suivre la flotte, explique Vincent Landry. Le transporteur fait donc intervenir un prestataire télématique indépendant. « Quand nous avons choisi Astrata il y a plusieurs années, son interface était la plus agréable et la plus ergonomique, y compris pour les rapports d’écoconduite. Les évolutions de cette interface m’incitent à poursuivre avec ce télématicien malgré l’évolution de ses concurrents ».

Eviter d'appuyer sur les pédales


« Le meilleur chauffeur est celui qui appuie le moins sur les pédales, poursuit Vincent Landry. Nous nous intéressons davantage aux comportements de conduite qu’à la consommation, qui dépend aussi du profil de la mission ».

Les données transmises par Astrata à propos du comportement au volant sont communiquées aux chauffeurs et aux gérants de l’entreprise, mais pas uniquement. Elles constituent la base de travail des formateurs à l’écoconduite partagés par Landry et d’autres transporteurs dans le cadre d’un groupement d’employeurs. Ceux-ci reçoivent l'appui d'un organisme spécialisé extérieur, CGI Formation.

Identifier ceux qui ont besoin d'une formation


Comme les formateurs internes, CGI reçoit les données d'Astrata. À partir d’elles, il détermine avec Vincent Landry qui seront les chauffeurs qui profiteront d’un suivi écoconduite personnalisé par téléphone au cours du mois à venir.

« Les notes décernées par Astrata nous permettent d’identifier les chauffeurs qui ont besoin de formation, explique Vincent Landry. La combinaison de l’intervention des formateurs sur le terrain et des appels de l’organisme de formation me semble satisfaisante. L’adaptation des conseils et la programmation des formations reposent sur les informations transmises par la télématique. Les progrès constatés ne sont pas toujours immédiats, il faut parfois attendre un peu pour constater une amélioration de la qualité de conduite. Mais notre dispositif écoconduite nous montre son efficacité ».

Le transporteur exploite également cette télématique pour localiser ses véhicules, envoyer les missions de transport et collecter les données sociales. Les données Astrata sont en outre partagées avec GedMouv afin de répondre aux demandes de traçabilité exprimées par les clients.

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