Fiscalité carburant : mobilisation des transporteurs routiers du nord le 28 novembre

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Le ras-le-bol fiscal sur le carburant et la légèreté avec laquelle le gouvernement semble traiter le dossier ont fini par aboutir à un trop plein : le jeudi 28 novembre 2019 dès 5 heures du matin, les transporteurs de marchandises membres de l'OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens) et de la FNTR (Fédération nationale du transport routier) de la région Hauts-de-France procéderont à des blocages sur des axes stratégiques situés aux frontières avec la Belgique.

Premier acte


"Le secteur, essentiel à l’économie du pays (s’il est encore nécessaire de le rappeler) est de nouveau la cible du gouvernement sur le sujet du financement des infrastructures", soulignait l'OTRE dans un communiqué publié le 21 novembre. "Lors de l’abandon de l’écotaxe en 2013, une hausse de 4 €/hl sur la fiscalité du carburant avait été imposée aux transporteurs. C’était alors pour solde de tout compte. Mais le gouvernement ne tient pas sa parole et a fait voter un article 19 du Projet de loi de finances (PLF) 2020 qui prévoit le principe d’une hausse de notre fiscalité carburant à hauteur de 2 €/hl, soit deux centimes par litre sur le gazole acquis en France. Pour une PME moyenne, cette fiscalité injuste, fait perdre 100 % de sa rentabilité".

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"Le 5 juillet 2017, dans le quotidien Les Échos, Élisabeth Borne, alors ministre des transports, souhaitait mettre en place une nouvelle taxe pour faire payer les camions en transit ne contribuant nullement aux financements des infrastructures, poursuit l'OTRE. Contrairement à ses annonces, le gouvernement ne fait contribuer que le transport routier de marchandises français". "Le secteur du transport routier de marchandises est l’un des principaux utilisateurs des infrastructures routières, notamment des routes nationales non concédées, c’est pourquoi il est légitime de le faire contribuer davantage au financement de son entretien, estimait Jean-Baptiste Djebbari, successeur de Mme Borne, dans une récente interview. La route paye la route". Peut-être, mais les organisations professionnelles et les transporteurs savent que ces recettes fiscales ne vont pas à l'entretien des routes. Tous demandent, entre autre revendication, un fléchage de la fiscalité plus transparent.

"Nous arrêterons les camions", explique Claude Baralle, président de l'OTRE Hauts-de-France. "Il est absurde que le gouvernement ne veuille pas mettre à contribution les véhicules étrangers pour payer les infrastructures routières françaises, alors que nous, nous payons des taxes kilométriques lorsque nous allons en Allemagne ou en Belgique".

Le mouvement pourrait faire tâche d'huile, tant les transporteurs sont nombreux à travers le pays à exprimer leur mécontentement auprès des organisations professionnelles. Les patrons débrayent dans le transport routier, une semaine avant la mobilisation des salariés autour des retraites, qui elle aussi promet d'être large, dans le transport en général. Affaire à suivre…




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