Gilets jaunes : un conducteur routier grièvement blessé dans la Meuse

C'est une info de la radio RTL : un conducteur routier a été grièvement blessé par un Gilet jaune, jeudi 22 novembre à Fains-Véel dans la Meuse.

Le conducteur, âgé de 42 ans, était bloqué par un barrage des Gilets jaunes à Fains-Véel. Il a été roué de coups au visage par un manifestant. Il souffre de quatre fractures et d’une hémorragie cérébrale. Il s'est vu prescrire 45 jours d'ITT, et devra prochainement subir une intervention chirurgicale pour se faire apposer une plaque de métal au niveau de la mâchoire. Son agresseur, un Gilet jaune qui tenait un point de blocage dans la commune, est un homme de 20 ans défavorablement connu de la justice pour des faits de violences, rapporte RTL. Il a été placé en garde à vue.


Pour l'instant, le bilan humain des manifestations s'élève à 2 morts et 620 blessés dont 18 graves.

Source : RTL.fr

Des poids lourds en opération escargot à Toulouse


Parallèlement, d'après Europe1, une dizaine environ de conducteurs de poids lourds à leur compte et patron de TPE, semble-t-il spécialisées dans le transport en BTP (camions-benne) ont participé à une opération escargot, sur la rocade de Toulouse (Haute-Garonne), le 23 novembre entre 7h et 11h.

Les griefs contre les blocages se multiplient


Dans le même temps, les griefs contre les blocages se multiplient, notamment chez les professionnels des transports, qui voient les retards de livraisons s'accumuler. Les organisations professionnelles du transport routier de marchandises (TRM) ont demandé à l'Etat, en début de semaine, de prendre ses responsabilités. Mais des points de blocage ont perduré toute la semaine, et le point d'orgue du mouvement social est prévu pour le samedi 24 novembre à Paris.

L'OTRE liste les sources de crispation


"Depuis lundi (19 novembre), les véhicules de transport routier de marchandises sont les cibles privilégiées des manifestants, entraînant des conditions de travail indignes pour les salariés et des pertes de chiffre d’affaire désastreuses pour les entreprises, qui exacerbent le mécontentement de la profession", constate l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE). "En effet, depuis plusieurs mois, nous exprimons les inquiétudes croissantes de nos chefs d’entreprises. Dans un contexte concurrencé par le dumping social et fiscal des pays d’Europe de l’Est et de la péninsule ibérique, que les gouvernements successifs n’ont pas réussi à réguler, les questions nationales de fiscalité du carburant, de transition énergétique et de financement des infrastructures constituent des sources de crispation pour notre profession".

L'annonce du retrait du projet de vignette poids lourd, le 22 novembre au soir (cliquez sur ce lien pour en savoir plus), ne suffira peut être pas à calmer les transporteurs. "Ce report de circonstance, s'il est le bienvenu, ne fait pas baisser la garde de l'OTRE qui reste vigilante et déterminée", a tweeté Jean-Marc Rivera, son secrétaire général, le 23 novembre au matin. "Elle continuera à s'opposer à tout dispositif venant alourdir la fiscalité des entreprises du secteur".

Ruptures à craindre dans la chaîne du froid


Les associations membres de la Chaîne logistique du froid (*) sont très préoccupées par les conséquences que le mouvement des Gilets jaunes risque d’avoir sur les flux des denrées périssables. "Les blocages engendrés par le mouvement des Gilets jaunes perturbent non seulement l’exploitation quotidienne des entreprises de stockage et de transport, mais risquent également de nuire à la sécurité sanitaire et à la qualité des denrées alimentaires", soulignaient les associations dans un communiqué publié le 21 novembre.

Un avertissement et une mise au point qui arrive à une période cruciale pour l'industrie agro-alimentaire et pour l'économie française en général, celle des fêtes de fin d'année. "Les professionnels du froid alertent les pouvoirs publics sur les effets collatéraux d’un mouvement populaire spontané, certes, mais dont l’impact est redoutable", poursuivent les associations du transport sous température dirigée. "Il est indispensable que les transports de denrées périssables ne soient pas pris en otage et que les forces de l’ordre agissent pour en assurer la libre circulation".

* Union nationale du transport frigorifique (UNTF) et Union syndicale nationale des exploitations frigorifiques (USNEF).

 

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