La démission de Nicolas Hulot relance la question d'une taxe poids lourd

La démission du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, le 28 août en direct sur France Inter, relance indirectement la question de l'arrivée d'une taxe poids lourd. Voici pourquoi.

Cette démission ne fera sans doute pas changer d'avis les autres membres du gouvernement étant favorables à nouvelle forme de taxe, voire de vignette sur les véhicules lourds circulant en France. Ni même les élus à l'Assemblée nationale ou au Sénat. Mais il s'agit maintenant, pour l'exécutif, de temporiser en attendant de savoir qui remplacera Nicolas Hulot, et s'il assumera une telle décision dès son arrivée.

 

Mauvais timing


Rappelons le calendrier : l'opportunité de taxer les véhicules lourds dans le but de financer l'entretien des infrastructures routières doit être débattue dans le cadre du projet de loi d'orientation sur les mobilités. Celui-ci est actuellement ausculté par le Conseil d'Etat, avant d'être présenté en conseil des ministres courant septembre.

Or, une telle éventualité irrite au plus haut point les organisations professionnelles du transport routier de marchandises. L'effondrement du viaduc Morandi à Gênes a relancé le débat durant l'été, et les réactions ont été virulentes (pour en savoir plus lire l'article sur FranceRoutes.fr en cliquant sur ce lien).

 

 

Terrain miné


On voit mal la ministre des Transports aller au front sans ministre de tutelle, puisque son portefeuille dépend, dans l'organigramme mis au point par Emmanuel Macron et Edouard Philippe, du ministère de la Transition écologique. La question est donc de savoir si l'examen du projet de loi d'orientation sur les mobilités sera une nouvelle fois reportée dans l'attente de la nomination du remplaçant de Nicolas Hulot.

Elisabeth Borne était en déplacement officiel à Clermont-Ferrand le 28 août. Elle n'a fait aucun commentaire sur ce débat précisément, et un éventuel énième report de la présentation d'un projet de loi qu'elle porte depuis près d'un an. Il était en effet prévu initialement de le présenter devant les chambres parlementaires en mai 2018. La réforme de la SNCF et la grève en ont décidé autrement.

La ministre s'est contentée de rendre hommage à Nicolas Hulot. « C’est une décision que je regrette », a déclaré la ministre à propos de sa démission (lire sur le site du quotidien La Montagne). « J’ai beaucoup aimé travailler avec Nicolas Hulot. J’ai pu mesurer son engagement et sa sincérité. Je suis fière des dossiers que nous avons pu faire avancer. Je pense à Notre-Dame-des-Landes et à ce que nous avons engagé sur la mobilité propre. Nous allons continuer, avec beaucoup de détermination, à avancer sur ce sujet et, de cette façon, nous rendrons hommage à son engagement et, je l’ai dit, à sa sincérité. Son remplacement est un sujet sur lequel le président de la République et le Premier ministre vont se pencher dans les prochains jours, comme ils l’ont indiqué. Au sujet d’un remaniement, je n’ai aucun commentaire à faire ».

Verdict dans les prochains jours, donc. Voire les prochaines semaines…

Pour connaître les réactions dans le secteur du transport routier sur la démission de Nicolas Hulot, rendez vous sur : www.actu-transport-logistique.fr

 

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