Le coût de dégradation des radars estimé à un demi-milliard d'euros

Le nombre de radars automatiques contrôlant la vitesse ayant été dégradés ces derniers mois en France est en forte hausse : 60 % des appareils seraient hors de fonctionnement, a récemment déclaré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Dans son édition du 23 janvier, le quotidien Le Parisien estime le coût des dégradations à 512,8 millions d'euros.

• Le nombre de radars automatiques détériorés s'élève à 1 965 appareils ;


• le quotidien évalue les réparations à 82,3 M€ ;


• le manque à gagner en termes de recettes serait bien plus important : 430 M€ selon le journal ;


• le gouvernement avait anticipé sur une recette record des amendes pour excès de vitesse en 2018, s'élevant à 1,23 Md€. Il n'en sera rien.

 

Découvrez le reportage-vidéo du quotidien Le Parisien :

https://www.youtube.com/watch?v=jYOX5mMUIV0

 

Cette recette record avait été calculée en anticipant sur un surcroît d'excès de vitesses dus à la baisse à 80 km/h de la limitation sur les routes départementales bidirectionnelles sans séparateur de chaussée. Mais sans anticiper sur la grogne des conducteurs et ses conséquences…

La dégradation des radars automatiques n'a pas débuté avec la crise des Gilets jaunes. Elle s'est amplifiée en fin d'année, mais c'est l'instauration des 80 km/h qui a mis le feu aux poudres. Au point, d'ailleurs, que nombre d'élus et membres du gouvernement envisagent désormais de faire marche arrière sur cette mesure et revenir à 90 km/h.

 

 

Dégradations durables

Le Parisien souligne que les préfectures ne sont pas pressées pour faire réparer ces radars. Le coût des travaux est important, et il sera financé par les recettes des amendes à venir. Mais cela conforte également les spécialistes de la sécurité routière dans l'idée de développer les leurres : si vous ne circulez pas régulièrement sur une route surveillée par un radar, vous ralentirez en arrivant devant un appareil fixe, faute de savoir s'il est opérationnel ou pas.

Radar tourelle

La Direction à la sécurité routière du ministère de l'Intérieur envisage d'ailleurs de déployer dans les mois qui viennent de nouvelles cabines flashant les véhicules, qui seront installées sur une tourelle de 4 mètres de hauteur. Ce sera plus difficile de les dégrader. Mais on indique également que certaines seront équipées d'un appareil photo, et d'autres non. Ces cabines vides fonctionneront comme des leurres, tout en coûtant beaucoup moins cher à la société. Le gouvernement aime à jouer au chat et à la souris avec les conducteurs…