L'Union européenne bientôt plus sévère sur les émissions de gaz à effet de serre

La président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le 16 septembre devant le Parlement vouloir revoir à la hausse l'ambition de réduction d'émissions de gaz à effet de serre sur le Vieux continent.
Actuellement fixés à -40 % en 2030 (par rapport à 1990), elle souhaite que ces émissions soient réduites de plus de moitié : -55 % entre 1990 et 2030. Si cet objectif était confirmé, il aurait forcément une incidence sur les émissions des camions européens.

Ambition forte


L'exécutif européen propose de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'UE d'ici à 2030 par rapport à 1990, a annoncé la présidente de la Commission devant le Parlement européen, révélait l'Agence France presse (AFP) le 16 septembre. Ce relèvement "est trop important pour certains et insuffisant pour d'autres, estime Ursula von der Leyen. Mais notre économie et notre industrie peuvent y faire face".
La présidente de la Commission a fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités. Ce nouvel objectif, qui reste à confirmer par les Etats membres, s'inscrit dans le projet plus vaste de la "loi Climat" qui fixe à 2050 l'objectif de neutralité carbone pour l'UE, c'est-à-dire l'équilibre entre les émissions de GES et leur absorption.
"Il s'agit d'un minimum syndical : l'accord de Paris préconisait une baisse de 65 %", estime Karima Delli, présidente de la commission Transports du Parlement européen et membre du parti écologiste français EELV.
Un pays comme la Pologne s'est en revanche dit "préoccupé par cet objectif de 2030, présenté sans mesures qui permettraient de l'atteindre".





Normes automobiles plus sévères ?

L'AFP s'est procuré le Plan d'action climat rédigé par la Commission européenne, dans lequel cette dernière précise ses objectifs : elle propose de doubler la part d'électricité issus des renouvelables par rapport au niveau actuel , "à 65 % ou plus", et de doubler le rythme de rénovation énergétique des bâtiments.

L'industrie serait sommée de réduire ses émissions de 25 % par rapport à 2015.

La part d'énergies renouvelables dans les transports devrait s'élever à "environ 24 %" d'ici à 2030, soit un triplement par rapport à 2015.

Les transports maritime et aérien se verraient donc imposer des normes de pollution plus strictes, tout comme l'industrie automobile.

L'UE a déjà durci ses normes dans l'automobile en 2019 : réduction de 37,5 % des émissions de C02 à l'horizon 2030 (par rapport à 2021). L'objectif pourrait désormais être relevé à 50 % selon une source européenne.

Pour les poids lourds, l'UE a ratifié une réduction de 30 % à partir de 2030, et de 15 % en 2025, des émissions de CO2, sur la base des émissions de 2019.

"Ces ambitieux objectifs climatiques nécessiteront des investissements supplémentaires massifs, à un moment où l'automobile est secouée par la crise du coronavirus", avertit Eric-Mark Huitema, directeur de l'ACEA, fédération rassemblant 16 constructeurs européens d'automobiles et poids lourds.



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