MAN, filiale du groupe Traton, prévoit de supprimer 9 500 emplois dans le cadre d'un plan de restructuration mondial, vient d'annoncer l'Agence France Presse (AFP). Cela représente un quart de ses effectifs mondiaux.
"Une réorientation de grande envergure". C'est ainsi que le constructeur allemand de bus et camions qualifie le plan de restructuration qu'il va appliquer à ses usines.
Trois sites de production, à Steyr en Autriche ainsi qu'à Plauen et Wittlich en Allemagne, pourraient être fermés. Au total, 9 500 postes seront supprimés dans le monde.
La crise sanitaire et les mesures de confinement sont bien sûr en cause dans la chute des ventes de véhicules industriels. MAN a affiché une perte d'exploitation de 423 millions d'euros avec une baisse du chiffre d'affaires de 26 % sur un an, à 4,7 milliards d'euros, d'après l'AFP.
Mais avant la Covid-19, MAN prévoyait déjà un plan d'économies pour réagir à une baisse de la demande : le groupe envisageait alors jusqu'à 6 000 suppressions d'emplois. D'après les médias allemands, dans son rapport annuel 2019, qui ne prend pas en compte la pandémie, MAN prévoyait déjà une baisse drastique de son résultat sous l'effet notamment d'une fonte de 10 % à 20 % du marché européen. MAN appartient à 95 % à Traton, la branche poids lourds du groupe Volkswagen.
