Plan de relance : quel soutien pour le transport routier ?

Le plan de relance du gouvernement a été dévoilé le 3 septembre par le Premier ministre, Jean Castex, accompagné notamment du ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Dans ce vaste élan à valeur de 100 milliards d'euros sur 3 ans, on essaie d'extraire les engagements dont pourraient bénéficier le transport routier.




« Notre objectif est simple : permettre aux Français de continuer à mieux se déplacer tout en contribuant à la diminution de l’empreinte carbone et environnementale des transports, a déclaré hier le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Le gouvernement témoigne ainsi d’un investissement massif créateur de dizaines de milliers d’emplois, selon une trajectoire en cohérence avec celle préconisée également par la Convention citoyenne. » Il a mis le paquet : 11,5 milliards d'euros du plan de relance sont consacrés aux transports.




Pour autant, tous les modes de déplacement ne sont pas directement concernés. Si le ferroviaire s'adjuge la part du roi (4,7 mds €), l'avion "vert" arrive placé (1,9 md €). Le transport routier, lui, n'est tout simplement pas cité. Il en profitera néanmoins...


Hydrogène : 7,2 mds €


Le développement de la filière hydrogène française devient un enjeu revêtant un certain caractère d'urgence. Elle concerne le TRM, pour les camions de distribution notamment, en milieu urbain et périurbain. Il s'agit de contribuer à la production et au stockage de l'énergie, mais aussi à sa distribution en développant un réseau de stations au maillage suffisamment dense pour trouver une rentabilité économique. Un plan hydrogène complet devrait être dévoilé la semaine prochaine d'après Lefigaro.fr, il sera doté de 7,2 mds € sur 10 ans.

A noter qu'en camion, le constructeur le plus avancé sur le sujet est pour l'instant le coréen Hyundai (cliquez sur ce lien pour en savoir plus).

Infrastructures routières : 500 M€




Le gouvernement souhaite poursuivre "le désenclavement des territoires par la transformation de nos infrastructures routières" et alloue à ces travaux 500 millions d'euros, ce qui n'est pas excessif au vu des grandes opérations à mener, notamment autour de l'entretien des ouvrages d'art.

  • 250 M€ pour l’accélération de la réalisation des projets inscrits aux Contrats de Plan Etat-Région (déviations, mise à 2x2 voies,…) ;

  • 100 M€ pour la mise en place d’un réseau de bornes de recharge rapide pour les véhicules électriques d’ici fin 2021 ;

  • 100 M€ pour les ouvrages d’art de l’Etat et des collectivités locales ; pour l’installation de voies réservées sur les axes routiers nationaux (covoiturage, bus, …).


Prime à la conversion : 2,7 mds €


2,7 milliards d'euros sont réservés à la conversion du parc automobile. Des aides à l'achat pour les particuliers, comme c'est déjà le cas (1,4 md € cette année), mais aussi un dispositif destiné à favoriser « la transition énergétique des poids lourds ». Il n'est pas encore précisé le montant alloué à cette transition, qui sera dévoilé ultérieurement.

Analyse : les organisations professionnelles attendent de voir



Les organisations professionnelles (*) du transport routier de marchandises (TRM), ont déclaré, dans un communiqué commun le 4 septembre :

"Si les mesures de soutien à la conversion écologique sont saluées par les organisations professionnelles du secteur au même titre que les baisses d’impôts sur la production, elles restent génériques. Contrairement aux autres secteurs touchés par la crise, le transport routier de marchandises et la logistique ne bénéficieront pas de mesures spécifiques. Dont acte".


Et d'emblée elles préviennent que le secteur ne veut pas de taxes supplémentaires : "les organisations professionnelles seront extrêmement vigilantes pour que les entreprises du secteur bénéficient de la relance sans avoir à la financer. De la reconnaissance générale au pire de la crise, il s’agit de ne pas oublier le caractère stratégique et essentiel de nos métiers".

Le TRM incontournable


Et de conclure que le TRM reste un secteur incontournable : "Le TRM représente aujourd’hui 90 % du fret de marchandises en France et, même si l’on atteint les objectifs de report modal, il représentera toujours plus de 75 % du fret de marchandises en France. Il est et restera incontournable. Il est un levier à court et moyen terme pour réussir la transition énergétique, pour améliorer la compétitivité française et l’emploi. Le gouvernement doit enfin en prendre la mesure".







* Ces organisations professionnelles sont :



  • Fédération nationale des transports routiers (FNTR)

  • Union transport et logistique de France (Union TLF)

  • Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE)

  • Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra)

  • Chambre syndicale du déménagement (CSD)


 

 

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