Les commandes de camions ont bondi de 30 %
L’an dernier, les commandes de véhicules ont franchi pour la première fois la barre des 100 000 unités, avec un total de 109 415 camions et bus commandés (+ 28 % par rapport à 2016). Les livraisons ont quant à elles progressé de 12 % et atteignent 90 777 unités (dont 82 472 camions). Dans le détail, les prises de commande de camions ont augmenté de 30 % sur un an, avec près de 30 000 unités commandées au quatrième trimestre 2017.
Une performance qui s’explique d’une part par le succès de la nouvelle gamme du constructeur suédois. Celle-ci couvre désormais l’ensemble des applications avec sa nouvelle plateforme de véhicules de nouvelle génération (longue distance, construction, distribution et véhicules spéciaux).
D’autre part, Scania a su tirer son épingle du jeu dans un marché mondial du poids lourd assez porteur. « La demande de camions reste forte en Europe bénéficie toujours d’une situation économique plutôt favorable, observe Koen Knoops. En Russie, la reprise se confirme également. La tendance en Amérique latine s’améliore aussi, notamment au Brésil. En Asie, les volumes sont en forte hausse principalement en Chine et en Iran ».
« Dur de tenir le rythme »
Bien que Scania ait livré en 2017 plus de 13 000 camions de nouvelle génération, le constructeur suédois a fait face à quelques perturbations sur le plan industriel, liées à la production simultanée de deux gammes. « Notre usine de Suède et celle d’Angers produisent déjà la nouvelle génération de camions. Le site de Zwolle aux Pays Bas, qui produit la moitié des véhicules vendus en Europe, va faire la bascule en avril et celui de Sao Paulo au Brésil début 2019. À chaque fois, on perd grosso modo un mois de production ; bien entendu, cela a un impact sur nos chaînes de fabrication et les livraisons, ainsi que notre rentabilité », précise le président de Scania France.
Par ailleurs, Koen Knopps évoque aussi une situation tendue au niveau de la supply chain : « Nos fournisseurs ont eu du mal à suivre la cadence, souligne-t-il. D’où des délais de livraison qui sont passés de 8 à 10 semaines à 6 mois ». Une situation qui devrait selon lui se normaliser dans les mois à venir.
Stabilisation des ventes en Europe
Dans un marché européen du poids lourds légèrement en hausse (+1 %), la marque au griffon est parvenu à maintenir globalement ses parts de marché à 16,2 % (-0,3 point par rapport à 2016).
Même s’il perd un peu de terrain au Royaume-Uni, en Espagne et aux Pays Bas, le constructeur suédois stabilise néanmoins ses positions sur ces marchés, avec des immatriculations qui demeurent supérieures à 15 %.
S’il s’est renforcé en Pologne (18,7 % de parts de marché en 2017), Scania recule encore en Allemagne (11,3 %), perdant ainsi 1,1 point depuis 2015.
5 519 camions immatriculés en France
En France, le groupe maintient son niveau d’immatriculations dans un marché en forte croissance (+ 6,7 % en 2017 à 44 238 unités immatriculées), affichant une part de marché de 12,5 % ; et surtout un record en termes de volume avec un total de 5 519 camions immatriculés (contre 5 222 en 2016).
Ceux-ci se répartissent de la manière suivante : 3 478 tracteurs, soit 12,6 % de parts de marché (contre 3 528 en 2016, soit 13,1 %); et 2 041 porteurs, soit 12,3 % de parts de marché (contre 1 694 en 2015, soit 11,6 %).
« Il s’agit d’un niveau d’immatriculations record pour les porteurs, que nous n’avions jamais atteint auparavant », se félicite Éric Darné, directeur commercial de Scania France. « En 2017, plus du tiers des ventes totales de Scania en France (34 %) ont été réalisées auprès de nouveaux clients*. Nous sommes clairement en conquête dans tous les segments ».
« Un début d’année 2018 très fort »
À noter que l’année a également démarré sur les chapeaux de roue pour le constructeur suédois, qui enregistre à fin février une progression de 17,4 % sur l’année glissante (sur un marché en progression de 13,8 %), avec 1 099 immatriculations (contre 936 à la même époque en 2017). Ceci représente une part de marché à fin février de 14,8 % et situe Scania en deuxième position.
Du côté de la marque au griffon, on se veut toutefois prudent sur les perspectives 2018. « Scania vise 13 % de parts de marchés et seulement 6 000 commandes, confie Eric Darné. Nous tablons l’an prochain sur un total de 45 000 immatriculations en France. La plupart des constructeurs, nous les premiers, ne seront pas en mesure de satisfaire toutes les demandes ».
* Un nouveau client est un client qui n'a pas acheté un véhicule Scania depuis au moins 5 ans.
