« Le marché français a tiré très fort l’activité l’an dernier. À l’export, nous sommes en deçà des performances réalisées lors des deux exercices précédents », indique Damien Destremau, directeur général de Chereau, lors de la présentation des résultats de l’entreprise normande, le 15 janvier à la Maison de la Chimie à Paris. Cet exercice 2017 marque toutefois « un palier » dans le développement du carrossier. Et ce, malgré le lancement de plusieurs projets et nouveautés qui doivent assurer la future croissance de la société. « Cette étape de consolidation était indispensable afin de réorganiser l’entreprise, remettre à plat nos process, ainsi qu’intégrer les nouveaux collaborateurs qui nous ont rejoint », affirme Damien Destremau.
3 764 véhicules produits en 2017
Concernant la production, 3 764 véhicules (semi-remorques et camions porteurs) sont sortis des usines d’Avranches et du Ducey en 2017, contre 3 900 l’année précédente. Le cap des 4 000 véhicules annoncé l’an dernier n’a donc pas été atteint. « Nous avons néanmoins produit des véhicules plus complexes et avec plus d’options, ce qui nous a permis de stabiliser le chiffre d’affaires », précise le directeur général de Chereau.
Leader en France et en Espagne
Sur le plan commercial, le carrossier normand a renforcé son leadership sur le marché des semi-remorques et des porteurs lourds en France, avec respectivement 47,35 % (+2 points) et 25 % de parts de marché en 2017. Les ventes à l’export sont quant à elle en baisse. Celles-ci représentent 42 % des véhicules produits en 2017, contre 50 % en 2016. Une situation qui s’explique, d’une part, par des effets de change défavorables sur le marché anglais. « Sans forcément y perdre pied, nous avons décidé de calmer un peu le jeu au Royaume-Uni pour maintenir nos marges », confie Damien Destremau.
D’autre part, on observe également un début d’inflexion du marché de l’autre côté des Pyrénées. « Ce ralentissement est la conséquence du surinvestissement des transporteurs espagnols au cours des trois dernières années, souligne le directeur général de Chereau. Beaucoup ont fait le choix d’attendre un peu avant de réinvestir ». Toujours est-il que le carrossier normand, via son alliance avec l’espagnol SOR au sein de The Reefer Group, domine aussi le marché espagnol des semi-remorques avec 30 % de parts de marché (21 % pour SOR +9 % pour Chereau), devant Krone (24 %), Schmitz (21 %) et Lamberet (7 %).
Vers une année 2018 record ?
Les perspectives 2018 s’annoncent encore meilleures pour Chereau qui devrait tirer partie d’un marché européen de la remorque et semi-remorque plutôt bien orienté. « Tous les ingrédients sont réunis pour que 2018 soit une année record pour la société », assure Damien Destremau. Outre l’arrivée sur le marché de sa semi-remorque frigorifique multiplexée Chereau Next, le carrossier va proposer des évolutions de nombreux éléments de sa gamme actuelle (nouveau châssis-C Evo, SMARTOpen-C Evo, nouveau Bumper-C, nouveaux feux arrière LED de série). Avec un carnet de commandes déjà quasi complet sur le premier semestre 2018, le carrossier, qui emploie 953 salariés, va devoir recruter (85 postes à pourvoir) afin de pouvoir tenir les délais de livraison.
Complément d'information : Chereau va proposer une grosse nouveauté en semi-remorque en 2018
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