
Camion-mystère : un grumier imprévu et déroutant
Et même, déroutant à plus d’un titre. Car si beaucoup d’entre vous pourront aisément identifier ce camion,... lire la suite
Si le béton se buvait, ça se saurait. Pourtant, ce que débite cette toupie de 9 000 l est festif et se déguste. Normal, ce malaxeur à béton n’en est pas un. Il s’agit d’un shaker à cocktail. Eh oui ! Un shaker géant imaginé par la marque écossaise de whisky Monkey Shoulder pour sa grande tournée commerciale aux États-Unis en 2018.
L’idée était de promouvoir l’emploi de son whisky, un blended malt (donc un mélange de plusieurs malts) bien adapté à la réalisation de cocktails divertissants. Celui que l’on pouvait consommer à partir de ce « Monkey Mixer » était à base de sirop de menthe, de soda, de jus de citron… et de whisky. Bien sûr la déco du camion, un Peterbilt 330, avait été particulièrement soignée.
Quant à cet autre porte-malaxeur, bien que destiné à livrer du béton, il s’est trouvé pas mal secoué avant de pouvoir prendre du service. On le voit ici pendu, la tête en bas, dans une bien inconfortable position – extravagante mais nécessaire. Cette manipulation délicate et inhabituelle visait à descendre un malaxeur Liebherr de 8 m3, monté sur un porteur Mercedes Actros 8×4, jusqu’à un chantier situé 20 m sous terre, dont cet étroit puits de descente constituait l’unique accès.
L’opération s’est déroulée à Hambourg, en Allemagne, il y a quelques années. Et une fois sur place, le travail n’a pas été non plus de tout repos. Le camion n’ayant pas la place de faire demi-tour, le conducteur devait parcourir une distance de 3 km en marche arrière pour se réapprovisionner en matériaux !
Souvent aussi les toupies font l’objet de personnalisation dont les plus courantes consistent en des bandes de couleurs ou des spirales, comme sur cet Imer/Renault.
Mais en trouve parfois de plus originales, comme ici un Liebherr/MAN décoré en Hallowen Truck, un Cifa/Mercedes traité façon « boule disco » ou un Cifa/Scania et un Imer/Ford habillés de peintures en trompe-l’œil.
Si la plupart des malaxeurs à béton ont des capacités qui varient entre 6 m3 et 8 m3, correspondant à des porteurs à 3 ou 4 essieux, il en existe de bien plus grands et de beaucoup plus petits. Pour preuve, ces deux exemples un peu extrêmes : le premier est un modèle hollandais de seulement 1 m3 monté sur remorque et le second un modèle suédois de 15 m3 monté sur une longue semi-remorque à 4 essieux.
Et puis, suprême curiosité, ces malaxeurs chinois de 2 m3 sur châssis… tricycle !
Petite touche classy cette fois avec des porte-malaxeurs norvégiens et suédois (sur châssis Volvo, Renault et MAN) à la finition particulièrement soignée. Le TGX et le Globetrotter étant des modèles que l’on n’a guère l’habitude de voir chez nous dans cet emploi. On remarquera au passage la taille plutôt modeste des cuves, en particulier celle du MAN suédois, pourtant un 8×4.
Enfin, pour conclure sur une touche légèrement mystérieuse, voyez cet insolite slogan affiché (en français !) sur les camions de l’entreprise Kijlstra Beton, aux Pays-Bas : « c’est le béton qui fait la musique ». Énigmatique en diable. Encore que, selon certaines sources, il s’agisse simplement de la reprise du titre d’un morceau d’un obscur groupe de rock hollandais…
(Photo Ortvino)
Un mot tout de même sur ce châssis qui est un 10×4 Terberg à cabine et moteur Volvo. Un modèle issu des gammes dites routières (mais essentiellement composées de 8×6, 8×8 et 10×8) que la marque a (malheureusement) cessé de fabriquer, depuis déjà quelques années. Officiellement parce que le coût du passage à Euro 6 aurait été trop élevé, compte tenu des faibles quantités produites. Désormais, Terberg modifie des camions Volvo FMX en configuration toutes roues motrices, notamment 8×8 et 10×8, ou avec tandem moteur à grand écartement (spécifique au code hollandais), mais qui sont commercialisés par le réseau et sous la marque Volvo.
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