Scania d’exception : deux manières d’envisager les transports lourds

Les deux Scania dont il va être question ici roulent aux antipodes l’un de l’autre, mais ils répondent sensiblement au même besoin… en présentant des silhouettes très différentes.

Le premier est arrivé au Japon cet été. Il s’agit d’un S650 en version tracteur 6x6 que la compagnie Nakayama Transport Machinery a associé à une remorque modulaire Goldhofer à six essieux d’une capacité de 115 t (pouvant être portée, sous certaines conditions, à 240 t). Ce tracteur à toutes roues motrices, d’un PTC de 40,7 t et développant une puissance maxi de 650 ch, est l’un des premiers du genre de la série NextGen XT mis en service dans l’Archipel.





À plus de 9 000 km de là, au pied des Alpes autrichiennes, la société Karner, de Linz, s’est elle aussi équipée d’un nouveau Scania, encore plus puissant. Un 730S, également destiné aux transports lourds, mais d’une autre configuration. Il s’agit en effet d’un tracteur 10x4 dont les cinq essieux (mais seulement deux moteurs) permettent une répartition des charges moins concentrée que sur le modèle japonais. Un choix dicté par les missions de l’entreprise qui opère souvent à l’international – jusqu’en Russie – où elle achemine de gros engins de terrassement. Les réglementations en vigueur dans les différents pays traversés, imposent alors de privilégier une charge à l’essieu la plus faible possible.



Déjà bien long pour un tracteur, le 730S 10x4 ne dispose d'aucun espace libre dans l’empattement et tous ses équipements (réservoirs, bouteilles, coffres…) doivent être regroupés derrière la cabine.

 

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