Ce projet est financé par l'OFEN (Office fédéral de l'énergie). Le motoriste d'Iveco explore ainsi le potentiel du DME pour atteindre les objectifs européens en matière d'émissions de CO2 en 2025 et 2030, ainsi que ceux de la future norme Euro 7 sur les particules et les NOx.
Qu'est-ce que le DME ?
Le DME (diméthyl-éther, CH3-O-CH3) est utilisé industriellement depuis des décennies, principalement comme propulseur dans les bombes aérosols car il est non toxique, inodore et peut être absorbé dans la troposphère. Comme carburant, celui-ci est adapté aux moteurs à allumage par compression et peut être produit à partir de plusieurs sources renouvelables (biomasse).
Ses propriétés chimiques permettent, avec une configuration matérielle et un calibrage corrects du moteur, d'obtenir de très faibles émissions de NOx et de particules tout en maintenant un rendement élevé. Il pose cependant quelques problèmes, notamment en ce qui concerne les équipements d'injection de carburant.
Du point de vue du stockage et du ravitaillement, le DME ressemble au GPL. Il est liquide à des niveaux de pression très modérés.
L'objectif général du projet est de faire progresser la compréhension de l'utilisation du DME comme alternative au diesel dans le secteur des véhicules industriels et de démontrer une combustion propre à des niveaux d'efficacité comparables. Les premières données expérimentales, recueillies après passage au banc d'essai de l'Empa à Dübendorf, montrent des résultats très prometteurs.
Comme la combustion du DME ne produit pratiquement pas d'émissions de NOx et de particules, un système SCR relativement simple sans filtre à particules peut suffire pour respecter des normes d'émission strictes.
