Des débuts très controversés
Après avoir déboursé en 2016 près de 680 millions de dollars pour racheter Otto en 2016, Uber a du faire face à de multiples déboires judiciaires. La compagnie fut accusée par Waymo (la division véhicule autonome de Google) d’avoir récupéré sans autorisation certaines de ses technologies brevetées par l’intermédiaire notamment d’Anthony Levandowski, un transfuge de Waymo et un des fondateurs d’Otto. Ce dernier aurait emporté avec lui des milliers de documents lorsqu’il a quitté la filiale de Google. Lors du procès, Uber a d’abord nié les accusations. Mais, à la suite de plusieurs revirements de situations devant les juges (refus d’Anthony Levandowski de témoigner), la société a finalement passé un accord avec Waymo début février lui cédant 250 millions de dollars en actions. Au passage, Anthony Levandowski a également été remercié.
Le drame de Tempe
Par ailleurs, la série noire s’est poursuivie pour Uber avec l'accident mortel survenu fin mars entre une de ses voitures autonomes et une piétonne, à Tempe dans la banlieue de Phoenix en Arizona. Ce tragique incident a également eu des répercussions sur le programme « camion autonome » d’Uber, qui avait décidé à l’époque de suspendre aussi ses essais de camions autonomes sur routes ouvertes. « Je sais que nous sommes tous très fiers de ce que l'équipe « Camions » a accompli, et nous continuons à voir l'incroyable promesse d'une technologie de conduite autonome appliquée au transport de marchandises à travers le pays. Mais nous pensons que la mise en œuvre de la conduite autonome pour les applications de transport de passagers, puis son transfert vers les applications de fret, est la meilleure voie à suivre. Pour l’instant, nous avons besoin de l’attention d’une seule équipe, avec un objectif clair », a précisé Eric Meyhofer. Les équipes d’ingénieurs travaillant sur le programme « camions autonomes » d’Uber seront donc réassignés au centre de recherche de Pittsburgh, afin de poursuivre leurs travaux sur la voiture autonome.
Uber freight continue
Uber entend néanmoins garder un pied dans le secteur du transport routier, via son application Uber Freight, qui met depuis 2017 en relation chauffeurs routiers et entreprises désireuses de transporter des marchandises. "Uber Freight, qui a connu une croissance "rapide", n'est pas affectée par cette décision", précise le groupe.
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