Haro industriel sur l'ammoniac-carburant

Le Lloyd's Register Maritime Decarbonisation Hub, le Mærsk Mc-Kinney Møller Center for Zero Carbon Shipping, A.P. Moller-Maersk, MAN Energy Solutions, Mitsubishi Heavy Industries, NYK Line et Total s’associent rendre complètement sure l'utilisation de l'ammoniac comme carburant maritime.

Concernant l’ammoniac en tant que carburant, parmi les « défis majeurs non résolus », figure son exploitation en toute sécurité. Les risques de fuites sont régulièrement évoqués parmi les freins compte tenu de l'extrême toxicité de ce combustible.

Un nouveau consortium, associant le Lloyd's Register Maritime Decarbonisation Hub et le Maersk Mc-Kinney Møller Center for Zero Carbon Shipping, auxquels se sont joints plusieurs grands industriels du secteur dont le français Total, vise à mettre en œuvre les conditions d’une utilisation sûre de l'ammoniac comme carburant marin.  Les partenaires industriels qui sont impliqués à cette heure, associent A.P. Moller-Maersk, MAN Energy Solutions, Mitsubishi Heavy Industries, NYK Line et donc Total.

Développer une connaissance approfondie

En tant que carburant, l'ammoniac suscite encore beaucoup d’interrogations sur le bilan des émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie d'un carburant, « du puits à l’échappement des gaz ».

Certains carburants peuvent en effet ne pas émettre de GES lorsqu'ils sont utilisés dans des systèmes de propulsion tels que les moteurs à combustion interne ou les piles, mais leurs émissions globales générées tout au long du cycle de vie dépendent aussi de la manière dont ils sont produits. S'ils le sont à partir de combustibles fossiles, leurs émissions ne sont pas neutres.  L'ammoniac vert, produit à partir d'énergie renouvelable par électrolyse de l'eau, en fait en revanche un carburant sans carbone.  Mais cela ne lève pas le frein de sa toxicité. 

Les partenaires industriels veulent dans un premier temps affiner la littérature sur le sujet et développer une compréhension approfondie des risques sur la base d’une « méthodologie d'évaluation quantitative des risques dans la première phase du projet ». Celle-ci devrait déboucher sur « l'élaboration de meilleures pratiques en termes de mesures de protection lors de son utilisation en tant que carburant ».    

Passer tous les risques au tamis 

Le projet passera également au crible d’autres risques liés à des rejets involontaires d'ammoniac ou à son stockage.  Financé par les partenaires, le projet sera géré par le Maersk Mc-Kinney Møller Center for Zero Carbon Shipping et devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l’année.  

« Dans l'empressement à décarboner le secteur du transport maritime, une bonne appréhension des risques est essentielle et la sécurité ne doit pas être négligée. Ce projet permettra de guider l'industrie dans la conception des dispositifs de protection et des mesures opérationnelles adéquates. Il permettra un déploiement sûr de l'ammoniac en tant que carburant marin », estime Claus Winter Graugaard, responsable des solutions pour les navires de bord, au sein du centre zéro carbone créé en juin 2020 en hommage à celui qui dirigea l’entreprise danoise, Arnold Maersk Mc Kinney Møller, décédé en 2012. 

A.D.

 

 

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