Comité d'accueil pour le FSRU Cape Ann

Le FSRU est arrivé au Havre, la coque taguée « gas kills ». Une opération des militants de Greenpeace. L’annonce du projet avait déjà été précédée de recours, sa raison d'être et son cadre réglementaire dérogatoire ayant été contestés.

Le FSRU Cape Ann, unité flottante de stockage et de regazéification de GNL, attendu le 16 septembre mais arrivé le 18 septembre, a été accueilli par une flottille de semi-rigides de Greenpeace qui ont tenté d’empêcher le méthanier long de 283 m de s’arrimer au quai de Bougainville Sud, en continuité de l’actuel terminal roulier, où il sera positionné pendant cinq ans.

Protestant contre le GNL, les activistes de l’ONG sont parvenus à écrire sur la coque du navire « gas kills » (« le gaz tue »).

Le méthanier, d'une capacité de 145 000 m3, affrété par TotalEnergies auprès de l’armateur norvégien Hoegh LNG, est le premier terminal d'importation de GNL non terrestre dans l'Hexagone, qui s'approvisionnait jusqu'alors en gaz naturel liquéfié via ses quatre terminaux méthaniers opérés par Elengy (deux à Fos-sur-Mer, un à Montoir-de-Bretagne, et un à Dunkerque), consolidant un peu moins de 27 Mt par an.

Le navire, enregistré jusqu'à présent sous un registre norvégien, sera le premier FSRU sous pavillon français Rif. Il permettra au pays d'augmenter sa capacité de regazéification d'environ 5 milliards de m3 par an.

Sécurité mise en cause

« Il impose aux méthaniers qui l’alimenteront un parcours de 8 km à travers des bassins longeant un stockage de 4 millions de m3 de pétrole et produits raffinés, le terminal croisière, des quartiers résidentiels et le franchissement de l'écluse François 1er », avait alerté l’association Robin des Bois dans un communiqué précédant son arrivée.

L’annonce du projet avait déjà été précédée il y a quelques mois par plusieurs recours, sa raison d'être et son cadre réglementaire dérogatoire ayant été contestés.

Le cadre réglementaire des FSRU, qui stocke et regazéifie le GNL, transbordé depuis un méthanier pour ensuite livrer du gaz naturel haute pression à terre, déroge au cadre général s’appliquant aux installations terrestres, elles assujetties à la directive Seveso seuil haut. Ce que dénonce aussi l’ONG.

« Au motif que le terminal gazier du Havre exploité par TotalEnergies est une installation flottante, il échappe à la directive Seveso tout en étant au cœur d'une zone comprenant 21 usines classées. Tous les terminaux gaziers flottants dans le monde entier sont installés (...) sur des sites ouverts sur le large et permettant en cas de fuite de gaz et de risques d'explosion un appareillage dans l'urgence, pour pouvoir contenir les dommages », rappelle l'ONG.

A.D.

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