Les éléments des charpentes des transepts et travées adjacentes de Notre-Dame de Paris sont livrés sur le chantier de restauration par voie fluviale depuis le port d’Ivry-sur-Seine. Celui-ci constitue le lieu d’apport, d’assemblage et de chargement des barges fluviales. Un premier voyage a eu lieu en juillet et d’autres se déroulent jusqu’à l’automne.
« Le transport fluvial et l’utilisation du réseau portuaire permettent d’acheminer ces éléments extrêmement volumineux au plus près du chantier situé au cœur de Paris sans interruption de la circulation et sans nuisance pour les Parisiens », rappelle Haropa Port.
Les pièces en bois font en effet une douzaine de mètres de haut et pèsent environ sept tonnes. Une fois déchargées, elles ont été grutées en haut de la cathédrale, incendiée en 2019 et en cours de restauration. « Le 8 décembre 2024, nous retrouverons Notre-Dame », a indiqué le président de la République Emmanuel Macron lors d’une cérémonie d’hommage le 25 août 2023 aux Invalides au général Jean-Louis Georgelin, le responsable du chantier de restauration, décédé accidentellement en montagne quelques jours plus tôt.
Deux barges pour du transport et du stockage
Pour les transports fluviaux des éléments de la charpente, deux barges sont nécessaires :
- une de 80 mètres pour trois aller/retour pour le transport des fermes, lignes de faitages et sablières ;
- une de 50 mètres pour deux aller/retour pour le transport des chevrons et pannes.
Elles sont utilisées à la fois pour le transport et pour le stockage au droit de la cathédrale « ce qui représente un atout logistique dans un secteur où les travaux sur le site et la fréquentation touristique doivent cohabiter », ajoute Haropa Port.
Les cinq trajets aller/retour entre le quai d’Ivry-sur-Seine et Notre-Dame vont se dérouler jusqu’à l’automne.
Malgré tous les efforts de la filière fluviale pour promouvoir les atouts de la voie d’eau depuis le début du chantier de restauration de la cathédrale, qui bénéficie d’un emplacement privilégié au bord du fleuve par son emplacement sur l’île de la Cité, ces transports constituent seulement une troisième utilisation de la Seine.
Un premier convoi exceptionnel fluvial avait apporté en décembre 2019 un transformateur puis un deuxième en mai 2020 (voir article de NPI) en passant par la plate-forme de Haropa Port de Bonneuil-sur-Marne.