Baromètre chargeurs : le combiné rail-route recule sèchement

Le combiné rail-route va devoir à nouveau ferrailler pour reprendre les parts de marché abandonnées à la route en 2023. 

Crédit photo OC
Présentée lors de la journée du fret ferroviaire du SITL le 20 mars 2024, l’édition 2023 du baromètre de perception des chargeurs sur le transport ferroviaire et combiné a mis en exergue une moins bonne perception du combiné rail-route et du fret conventionnel quant à leurs potentiels de développement. La principale cause en revient aux conséquences des grèves liées à la réforme des retraites.

L'actu. La Semaine de l’Innovation Transport & Logistique (SITL) 2024 a été l’occasion pour Eurogroup Consulting de présenter son dixième baromètre de perception des chargeurs sur le transport ferroviaire et combiné le 20 mars 2024.
Réalisée par le cabinet Eurogroup Consulting, en partenariat avec l’AUTF, cette édition 2023 a révélé comme principale surprise la remise en question du transport combiné rail-route.

Le rail-route rétrograde. Occupant en 2022 la première place du classement des modes de transport présentant le plus de potentiel pour les chargeurs à moyen terme, le secteur n’arrive cette année qu’en 5e position, après le fluvial, le short sea, le fleuve/route et le routier.  Son taux de 47 %, à comparer avec les 79 % du fluvial, le classe au même rang que le ferroviaire conventionnel.

Deux causes à effet. Dans sa globalité, le ferroviaire paie ainsi les conséquences des mouvements sociaux ayant largement impacté l’activité au cours du premier semestre 2023. Mais pas seulement puisque les chargeurs mettent également en avant les inquiétudes nées de la discontinuité des activités de Fret SNCF. Pourtant, la reprise par d’autres entreprises ferroviaires des vingt-trois flux du combiné rail-route et du fret conventionnel concernés s’effectue sans réelles difficultés.

L'insatisfaction gagne des points. Le niveau de satisfaction du combiné rail-route a baissé également en 2023. Le recul est de 11  points à 32  % de répondants satisfaits.

À contrario, le ferroviaire conventionnel a progressé dans la même catégorie à 36 % (au lieu de 17 %). Ces résultats sont, toutefois, à mettre en parallèle avec les 88 %  de niveau de satisfaction atteint par le transport routier !

Un report de circonstance. Il est aussi un autre facteur qui a eu un impact fort sur le transport ferroviaire des marchandises, celui du contexte énergétique pour 51 % des répondants. La majorité du panel (63 %) a donc fait du report modal vers la route, le fleuve et le short sea.

Si deux tiers du panel déclarent que ce report modal n’est que ponctuel, le tiers restant a indiqué avoir modifié durablement son organisation et renoncé au ferroviaire. Cependant, le contexte énergétique n’a pas remis en cause les projets de développement de nouveaux flux à 71 %.

Autre bonne nouvelle, et assurément gages d’avenir pour le développement du fret ferroviaire, les deux critères qui se sont le plus améliorés sont l’accès aux responsables de l’organisation des flux et la gestion des aléas.

S’agissant du combiné rail-route, les deux critères en amélioration sont le respect de l’environnement et l’accès aux interlocuteurs responsables de l’organisation des flux.

Une confiance à regagner. Au-delà de ses besoins de capacité, le transport combiné rail-route se voit donc contraint une fois de plus de regagner la confiance des chargeurs, ces derniers prenant cependant de plus en plus en compte le respect de l’environnement pour l’acheminement de leurs marchandises.

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