Tous segments de VI confondus, ces facturations sont en croissance de 25,2 % par rapport à 2020, année de crise épidémique qui ne fait pas référence en termes de ventes de VI en France comme ailleurs en Europe. Les niveaux de 2019 ne sont pas approchés.
La marque au losange annonce néanmoins avoir réalisé l'année dernière la meilleure part de marché (PDM) depuis dix ans : 29,8 %. "Notre carnet de commandes est plein pour une année", se réjouit Christophe Martin, DG de Renault Trucks France.
Facturations 2021 de camions Renault Trucks tonnage :
- Gammes lourdes et intermédiaires : 33 422 (+27 % par rapport à 2020) ;
- Véhicules utilitaires : 18 038 (+21 %).
Par destination :
- Europe (France exclue) : 24 760 ;
- France : 21 222 ;
- Reste du monde : 5 478.
Hausse des ventes de camions
Sur le marché des plus de 6 t de PTC, tracteurs et porteurs confondus, Renault Trucks a immatriculé 13 502 camions en 2021, soit 11 % de plus qu'en 2020, avec une PDM de 29,8 % en hausse de 1,2 points.
Sur le segment des 16 t et plus, le constructeur français enregistre une croissance des volumes d’immatriculations de 10,3 % entre 2020 et 2021, augmentant sa PDM de 1,1 point à 29 %. Il progresse à la fois sur le segment des porteurs (+ 0,8 point) et celui des tracteurs (+ 1,7 point), où "la nouvelle offre T Évolution et les motorisations au biodiesel B100 ont rencontré un succès prometteur", selon Christophe Martin.
L'électricité dans le viseur
En 2021, les VI fonctionnant aux énergies alternatives ont représenté, chez Renault Trucks, 14 % des volumes de vente des véhicules de plus de 6 t.
Plus précisément en camions électriques, la marque française annonce 41,9 % de PDM, et affirme se classer en tête de ce segment encore embryonnaire : 249 camions électriques ont été livrés et 613 ont été commandés en 2021.
Dans un marché européen aux volumes qui restent modeste (450 immatriculations), la part du constructeur français s’établit à 19,4 %.
Renault Trucks a établi une véritable stratégie d'implantation de ce type de véhicules industriels à moyen terme, et affiche ses ambition en ce début d'année 2022 : "50 % de ses volumes de vente en 2030 seront constitués de véhicules électriques et 100 % des véhicules que nous commercialiserons seront neutres en carbone en 2040", affirme Christophe Martin.
Cliquez sur ce lien pour lire l'article sur la stratégie de déploiement du camion électrique de Renault Trucks
Le VO en modèle d'économie circulaire
En 2021, la demande globale en véhicules d’occasion est restée très élevée sur un marché dynamisé par le regain d’activité et la pénurie de véhicules neufs due aux perturbations des productions par les difficultés d'approvisionnement en composants et matières premières.
La marque française progresse pour détenir 33,4 % d’un marché des plus de 6 t très dynamique. "Il est à noter que Renault Trucks France a livré, en 2021, 250 camions issus de la Used Trucks Factory de Bourg-en-Bresse", reprend Christophe Martin. Des Renault Trucks P-Road, X-Road et T01 Racing. Elle a cependant facturé 13 % de véhicules en moins qu’en 2020, à 8 926 unités, du fait d’un niveau de stock historiquement bas, inférieur à 1 000 véhicules.
L'année dernière, Renault Trucks a également lancé une série limitée de tracteur d’occasion, Renault Trucks T Robust 13L, conçue pour durer au moins au moins 1 million de km.
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2022, année très incertaine
Difficile de se livrer à l'exercice de la prévision des ventes de camions en 2022, dans un contexte aussi délicat : le marché est encore marqué par les difficultés d'approvisionnement en composants liées à la crise sanitaire ; la guerre en Ukraine impacte fortement les transporteurs routiers à cause de l'inflation des prix des carburants ; dans le même temps s'amorce la transition écologique, rendue délicate par les coûts qu'elle génère.
"Sur les gammes gasoil, les volumes ne devraient pas être très différents de 2021, environ 46 000 camions de plus de 5 t immatriculés en France", espère Christophe Martin.
La relation client évolue
Le DG de Renault Trucks France insiste sur une autre transition, liée à ce contexte particulier : "La relation aux clients change. Les transporteurs sont demandeurs de conseils, quant à la pertinence du choix d'un camion. Une révolution culturelle est en marche et on réfléchit à des partenariats".
Et l'expert du VI de conclure, prophétique : "A l'avenir nous vendrons moins de camions, et des camions qui parcourront moins de kilomètres".
