Négociations annuelles : toujours pas d'accord sur les salaires des conducteurs

Viele verschiedene Euro Geldscheine. Symbolfoto für Reichtum und Geldanlage.

Crédit photo Gina Sanders - stock.adobe.com
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le transport routier sont pour l’instant au point mort. La réunion du 24 janvier à Paris n’a pas permis d’aboutir à un accord entre les partenaires sociaux. Les syndicats de salariés du secteur (1) ont en effet rejeté la proposition des fédérations patronales (2) de revaloriser de +1,2 % les rémunérations conventionnelles pour l’année 2018.

Seulement un centime de plus que le SMIC horaire


Lors du premier round des négociations, fin 2017, les organisations patronales avaient ouvert les discussions, avec une hausse non linéaire des salaires par rapport aux grilles conventionnelles en vigueur allant de +1,2 % (pour les coefficients les plus bas) à +0,9 % (pour les plus élevés). De leur côté, les représentants syndicaux des salariés avaient formulé une revendication commune portant sur une augmentation linéaire du taux horaire de +2,5 % minimum.

Si la dernière proposition patronale valide l’augmentation linéaire du taux horaire pour tous les coefficients et toutes les catégories, celle-ci reste d’un niveau largement inférieur à celui demandé par les syndicats. « Cette hausse de +1,2 % nous paraît insuffisante, indique Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports. Le SMIC a augmenté de 1,24 % au 1er janvier 2018 ». « L’augmentation du taux horaire dans le transport terrestre de marchandises pour les catégories ouvriers et employés ne serait supérieure que d’un centime par rapport au taux horaire actuel du SMIC », souligne Jean-Louis Delaunay, responsable de l’activité TRM à la CGT.

Les syndicats attendent « un effort supplémentaire »


« Après les années peau de chagrin, la reprise économique est bien là, poursuit Patrice Clos. Nous attendons un effort supplémentaire, d’autant qu’en ce moment on parle beaucoup de pénurie de conducteurs routiers et d’attractivité du métier ». Afin de trouver des solutions aux difficultés de recrutement, les acteurs de la filière transport et logistique ont lancé, fin 2017, l’opération Tremplin, dans le but de trouver des candidats à l’embauche. Pour Jean-Louis Delaunay, il est grand temps que les transporteurs sortent « de l’affichage » et mettent « leurs actes en adéquation avec leur discours. Comment voulez-vous attirer des jeunes en leur proposant seulement 1 centime d’euros de l’heure de plus que le SMIC, tout en leur demandant de faire plus d’heures et des relais de nuit ? »

Quid du 13e mois conventionnel ?


Par ailleurs, aucune avancée n’a été enregistrée concernant la mise en place d’un treizième mois conventionnel, de la suppression de la carence maladie, ou encore l’alignement des grilles conventionnelles d’ancienneté de la catégorie ouvrier sur celles de la catégorie employé. « L’idée étant d’uniformiser les deux grilles en un seul barème applicable à tous, avec une majoration de 15 % après 15 ans d’ancienneté », explique Jean-Louis Delaunay. Ces sujets n’ont pas pu être abordés, les organisations patronales n’ayant été mandatées par leurs adhérents que pour négocier les salaires. Les discussions doivent reprendre d’ici un mois. Le troisième round de négociations a été programmé pour le 24 février prochain.

1- CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC

2- FNTR, UFT, Union TLF, Unostra, OTRE

NB : La revalorisation des frais de déplacements fait l’objet d’une négociation à part qui débutera lors de la réunion du 24 février 2018.

 

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