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Quand l’Amérique latine attirait les constructeurs français

Ces deux Berliet de l’entreprise chilienne Schiappacasse transportaient des 2CV "Citroneta", curieusement chargées par paire côte à côte.  

Crédit photo Marco Budon González
On les savait très présents en Afrique ou en Chine, moins en Amérique latine. Pourtant, les camions français y ont parfois tenté leur chance.

Singulières rencontres que celles de ces trois camions dont on n’imaginait pas qu’ils aient roulé si loin de chez eux. Avec, en ouverture, un document exceptionnel, tiré des archives de Marco Budon González, qui montre deux Berliet, probablement GLR, transportant au Chili huit « Citroneta » d’un coup (dans cette disposition, on devait allègrement dépasser les 3 m de large). Ces 2CV Citroën étaient fabriquées localement, dans des versions parfois spécifiques, comme ces fourgonnettes, simplifiées par rapport au modèle d’origine. Dans cette région du monde, le Chili restera, avec Cuba, un marché privilégié pour Berliet.

La "Citroneta" a été assemblée au Chili de 1957 à 1979. Les 2CV continueront à y être vendues jusqu’en 1983, mais avec des modèles importés d’Espagne.  
Crédit photo : Citroën Chile S.A.C.

Berliet au Brésil, un rêve brisé

Au début des années 1950, le constructeur lyonnais avait aussi entamé une implantation industrielle au Brésil, mais les marchés de compensation imposés par le gouvernement brésilien mettront assez vite un terme à l’aventure. Allemands et Suédois seront plus pragmatiques sur ce point, avec le succès que l’on sait...

 

Un Willème attelé à une semi-remorque surbaissée au Chili, dans les années 1960.
Crédit photo : Claudio Gómez Olguín

Toujours au Chili, ce Willème, présenté comme un RD 615 DT, a dû être l’un des très rares représentants de la marque dans le pays.

Un Somua au Brésil, une vraie surprise !  
Crédit photo : D.R.

Plus étonnant encore, ce Somua, déjà bien délabré, a été surpris au Brésil, près de Belo Horizonte, dans l’État de Minas Gerais.

Don Luis devant son Unic ZU. Son fils de 9 ans commençait tout juste à apprendre à le conduire.  
Crédit photo : Camiones del pasado

En Argentine cette fois, voici un Unic ZU qui n’a pas dû avoir une vie facile. Don Luis, sur la photo, transportait du bétail entre Catriló et Buenos Aires. Un trajet de plus de 400 km, dont, à l’époque, 160 km sur piste en terre battue.

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