Il s’agit en effet d’un porteur-remorqueur 8x4 à tridem arrière tirant une longue remorque fourgon dont on peut se demander ce qu’elle peut bien contenir.
Autant vous le dire tout de suite : des copeaux de bois !
Ce camion, exploité par Glenn Johnsson, est en effet un broyeur mobile. Il dispose, à l’arrière de son châssis, d’une déchiqueteuse de troncs qu’une grue articulée permet d’alimenter. Les résidus de bois sont alors soufflés dans les deux fourgons (basculables latéralement) disposés sur le porteur et sur la remorque.
Ce bois déchiqueté est ensuite livré pour réaliser des plaquettes forestières ou des pellets utilisés pour le chauffage des habitations et des bâtiments. Là, le même ensemble permet d’aller en bordure de forêts récupérer les arbres abattus et les déchiqueter, avant de transporter le matériau broyé ainsi obtenu jusqu’aux usines de transformation.
Plus orignal, mais beaucoup moins beau, voici un Scania d’autrefois des plus étranges.
Immatriculé en Belgique et portant les couleurs des Transports Bongaerts de Genk, il est le résultat d’un singulier bricolage associant une cabine de LB76 à une calandre de LB80. Pourquoi ? Mystère. Une cabine accidentée, puis reconstruite ? La calandre très proéminente pourrait aussi laisser penser qu’on a changé le moteur, le nouveau de plus forte cylindrée, donc plus long, imposant cet artifice de construction. Mais pour quel moteur ? Le LB 76, construit de 1963 à 1968, avait d’origine le 6 cylindres en ligne DS11 de 11 l de cylindrée. Ou alors était-ce pour tâcher d’améliorer le refroidissement ? C’était en effet un défaut connu des LB 76 dont il fallait, l’été ou par forte chaleur, ôter les panneaux de calandre pour éviter les surchauffes moteur.
En tout cas, l’appellation 109 Super n’a jamais existé chez Scania…
Ci-dessous l’aspect normal du LB76 et une cabine de LB80.
