Et pour ça on n’a pas fait mieux que les camions. Sans remonter trop dans le temps, voici trois exemples de transports de bois longs opérés autrefois dans différents pays.
Le premier, ci-dessus, a été photographié en Norvège en 1989. Le Scania qui emmène ce beau chargement n’est déjà plus de toute première jeunesse mais il tire encore sans problème son lourd fardeau. Sa grue forestière, ici repliée au-dessus de la cabine, paraît cependant un peu sous-dimensionnée pour saisir les grumes qui sont derrière. Qu'en pensent les professionnels du bois ?
Cette fois, nous sommes en Autriche, sensiblement à la même époque. Le chargement que ce Mercedes emporte est peut-être moins impressionnant, mais l’itinéraire qu’il emprunte est plus tortueux. On voit que le dernier essieu de la semi, auto-vireur ou dirigé, est fortement sollicité. Sans compter que le terrain est gras, justifiant la pose de chaînes sur le pont arrière et sur l’essieu avant afin d’en renforcer l’adhérence.
Enfin, un petit rappel : les deux tracteurs précédents étaient équipés d’une grue pour les chargements-déchargements, mais il fut un temps où ces précieux auxiliaires n’existaient pas ou étaient encore balbutiants. Comment faisait-on alors pour être autonome ? En recourant, comme on le voit ici, à un jeu de câbles et à un treuil qui, via un système de poulies et de renvois, permettait de faire rouler les billes latéralement et de les monter, d’abord sur le camion, puis les unes sur les autres jusqu’à la hauteur de chargement souhaitée. Comme sur cet exemple, trouvé en Suisse, composé d’un arrière-train à deux essieux et d’un camion FBW, de fabrication locale.
Maintenant, quand le terrain s’y prête et que l’on n’est pas trop regardant sur les moyens, on peut aussi y aller franco, au bull ! Une simple butte en terre servant alors de plate-forme de mise à niveau. Une technique très pratiquée en Afrique, mais qui l’a aussi été ailleurs, comme ici, dans la forêt de Nulla Nulla Creek, en Australie, où l’on voit un bull Komatsu charger de la sorte un Mack B61.
