Depuis juillet 2024, Renault Trucks utilise des camions électriques pour le transport d'essieux entre ses usines de Saint-Priest (Rhône) et Bourg-en-Bresse (Ain). En cette fin d'année, le constructeur au losange fait de même sur une plus longue distance, entre l'usine de Blainville-sur-Orne (Calvados) et celle de Bourg-en-Bresse (Ain). Avec un objectif plus ambitieux encore en 2030.
La première étape de ce vaste projet de décarbonation de l'approvisionnement en pièces pour l'assemblage de ses camions a été mise en place par Renault Trucks en juillet 2024 avec l’abandon des tracteurs gasoil au profit de 5 Renault Trucks T E-Tech de 44 t pour le transport des essieux entre les usines de Saint-Priest (Rhône) et de Bourg-en-Bresse (Ain).
Corridor électrique
Dix-huit mois plus tard, Renault Trucks franchit une nouvelle étape dans l’électrification de sa logistique. Le constructeur au losange met en œuvre, avec le transporteur Malherbe, un corridor électrique pour acheminer les cabines, moteurs et essieux entre ses sites industriels de Blainville en Normandie, de Bourg-en-Bresse et de Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes).
22 Renault Trucks E-Tech T en « relais poste »
Renault Trucks et Malherbe s’appuient sur une flotte de 22 tracteurs Renault Trucks T E-Tech :
- 11 véhicules circuleront sur une boucle nord (Blainville – Vironvay – Auxerre – retour) ;
- 11 véhicules circuleront sur une boucle sud (Auxerre – Mâcon – Bourg-en-Bresse – Lyon – retour).
L'organisation des rotations se fait selon le principe des relais postaux, avec échange de tracteurs électriques, de conducteurs et de remorques. Chaque tracteur circulera ainsi quotidiennement sur une distance de 810 km sur la boucle nord, et de 704 km sur la boucle sud.
Crédit photo : Renault Trucks
4 boucles et des gains de productivité
Les camions électriques livrent les moteurs et essieux en provenance des usines de Lyon à l’usine Renault Trucks de Blainville-sur-Orne. Ils repartent chargés de cabines de camions, avec échange de tracteurs électriques et de conducteurs à Vironvay, Auxerre et Mâcon pour maintenir le flux.
Les batteries sont rechargées à chaque étape pendant les pauses des conducteurs, Malherbe ayant investi dans l’installation de ses propres stations de recharge sur les points stratégiques du corridor.
Le flux se poursuit jusqu’à Bourg-en-Bresse, puis les véhicules retournent vers Lyon où leurs remorques sont chargées de moteurs et essieux, et ainsi de suite.
Le temps d’utilisation des camions peut atteindre jusqu'à 18 heures par jour. Plus un camion électrique parcourt de kilomètres, plus il est rentable. Autre avantage, le système de relais évite les longs trajets et les découchés pour les conducteurs.
L’électrification de ce flux logistique évitera, selon le constructeur au losange, 2 869 t de rejets de CO₂.
