On en sait un peu plus sur le projet de plan social annoncé chez Renault Trucks. une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise (CCE) de Renault Trucks (groupe Volvo) s’est tenue hier à Saint-Priest pour présenter les détails du plan social, annoncé le 28 avril, le second en un an. D'ores et déjà, on sait que la suppression porte pour l'essentiel sur le secteur commercial (plus de 40% des effectifs). Selon les syndicats, 438 postes appartenant à ces services sont touchés. Par ailleurs, ces suppressions concernent 65 postes dans les bureaux d’études, 28 postes en comptabilité, 23 postes dans les services support à la production, et 33 postes dans la partie informatique.
Selon la CGC-CFE, quelques créations de postes permettent d’atteindre le chiffre de 512 suppressions nettes. Sans modification du projet, estime le syndicat, " ces annonces pourraient conduire au licenciement sec de 200 salariés environ. Cela sans compter la future cession d’une partie de l’activité informatique qui pourrait concerner 200 postes de travail".Seuls des cadres et des techniciens sont concernés par ces annonces qui détruisent la confiance des salariés dans le groupe Volvo.
"Aujourd'hui le groupe Volvo gagne de l'argent, il est en train de regagner des parts de marché en France et en Europe, les seuls intérêts des suppressions de poste c'est pour avoir une rentabilité beaucoup plus rapide, c'est ce que demandent les actionnaires", a déploré Olivier Porret, délégué syndical CFE-CGC.
"Notre rôle est de démontrer le côté infondé du plan d'un point de vue économique et les incohérences dans les suppressions organisationnelles qui risquent de mettre en péril l'efficacité commerciale du groupe", a aussi souligné Bernard Fauché délégué central CFDT au CCE.
Les salariés de la plateforme de Vénissieux-Saint-Priest, la principale concernée par le plan, étaient invités par une intersyndicale à débrayer hier à l’heure où le CEE extraordinaire se tenait.