Postures contraignantes, manutentions répétées, longues heures assises en tension : les gestes du quotidien des conducteurs et manutentionnaires laissent des traces sur leur physique. Selon le baromètre Transportez-vous bien mené par OpinionWay pour l’assureur Carcept Prev, 55 % des salariés du secteur du TRM déclarent souffrir d’un trouble physique, soit cinq points de plus que la moyenne nationale. Et 34 % évoquent des troubles musculo-squelettiques (TMS), première cause de maladie professionnelle dans la branche.
Pour repérer les risques avant qu’ils ne deviennent des pathologies, dans le cadre de son programme Transportez-Vous Bien (TVB), l’assureur Carcept Prev déploie un nouveau service de dépistage des TMS à destination des entreprises du secteur. Il vise à proposer des solutions concrètes pour réduire les risques, que ce soit avec des soins, des conseils, des exercices et des aménagements ergonomiques, par exemple.
Des consultations sur site
Pour les sociétés de plus de huit salariés, le dispositif prévoit un audit chez le transporteur avec des consultations avec des ostéopathes ou chiropracteurs et des ateliers collectifs. Les plus petites structures bénéficieront, quant à elles, de bons de dépistage et de traitement en cabinet. Ce service est réalisé en partenariat avec Back Office santé, une société qui mène des audits en entreprise sur la santé, le bien-être, les risques psycho-sociaux et justement les TMS.
Le Car Prev' de Carcept Prev
Ce lancement prolonge la dynamique qu’a mis en place Carcept Prev avec son Car Prev’ en septembre dernier. Il s’agit d’un bus itinérant qui sillonne la France pour proposer des bilans gratuits aux professionnels du transport. Cette unité mobile permet de réaliser des tests visuels, de tension arterielle, de dépistage des douleurs articulaires. En tout, une cinquantaine d’étapes sont prévues d’ici la fin de l’année.
Crédit photo : Carcept Prev
Des maux qui pèsent lourd
Selon l’Assurance maladie, en 2023, les TMS représentaient 87 % des maladies professionnelles reconnues. Par exemple, dans le transport, on estime à 1,3 million de journées de travail perdues en raison des arrêts de travail liés aux maux de dos (30 % des arrêts). Au final, toujours selon l’organisme, chaque année, les entreprises paient 61 millions d'eurs pour couvrir les dommages liés à ces sinistres. Cette situation est due aux arrêts de travail des salariés, principalement touchés par le mal de dos (qui concerne environ 30 % des arrêts). C’est l’équivalent de 2000 emplois à temps plein. Alors, face à ces chiffres, comme dit l’adage, « mieux vaut prévenir que guérir ».
