Rassemblement, Grand Prix ou balade en club, ce Berliet attire toujours la sympathie du public comme ici à Magny-Cours pendant le Championnat de France Camions.
Les Berliet GDC ont été produits après-guerre, de fin 1948 jusque dans le milieu des années 50. Ils étaient destinés à des missions civiles ou militaires, notamment pour le transport de charges lourdes. Ce type de camion a été employé dans des contextes de transport en terrains difficiles, grâce à leurs capacités tout-terrain.
Le modèle d’Emmanuel date de 1951
C’est un modèle de la série GD, avec une cabine GDC 6 W équipée de freins à air Westinghouse et un moteur MDF 3 C. « C’est la première génération avec des freins pneumatiques, précise l’heureux propriétaire. 4 cylindres, 4 vitesses pour 75 cv et une vitesse de pointe à 60 km/h. Il faut être patient pour les trajets ».
Vie à bord
À l’intérieur de la cabine, de l’authentique et rien d’autre, tout est d’époque sauf le guide de la route qui date de 2007. Pas très important car Emmanuel prend souvent les petites routes. Le véhicule n’est pas connecté. Ne cherchez pas ici de chronotachygraphe, ni même la climatisation.
À l'arrière du bâché, une caisse en bois habille le Berliet. « Ayant travaillé le bois, j’ai réalisé la caisse pendant que le camion était en peinture. Elle a été refaite par un peintre qui restaure d’habitude des voitures. La caisse sert désormais comme un camping-car, avec un espace de vie et de couchette. C’est pratique et très spacieux ».
Crédit photo : Christophe Barette
Un Berliet, 1 000 vies
Emmanuel a acheté ce GDC 6, il y a presque 9 ans. « j’ai l’historique complet du véhicule. Il a été acheté neuf par EDF chez le constructeur. Le camion a fait toute sa carrière chez l’électricien, ensuite il a été acheté par un entrepreneur qui transportait du charbon. Le camion disposait d’une caisse surélevée derrière. Dans les années 1990, un autre transporteur, Christian Perret en a fait l’acquisition, mais il est décédé peu de temps après l’avoir acheté. Le camion est resté sans tourner, puis un jour la famille Perret m'a vendu ce Berliet, et lui a évité d'être ferraillé ».
La passion familiale
Le père d’Emmanuel a travaillé pendant 40 ans chez le constructeur lyonnais avant de terminer sa carrière chez Renault Véhicules Industriels à Bourg-en-Bresse. « Dans la famille, il y a eu de nombreux conducteurs routiers. Je l’ai été pendant 10 ans. J’ai arrêté de rouler à la naissance de mon premier enfant. Pendant des années, je me suis détourné des camions pour travailler le bois, puis je me suis mis à collectionner les vieux camions ».
La collection d’Emmanuel
- Un GLC 6 R Ricardo de 1956
- Un GLM 10 de 1957
- Un R 370 Turbo Leader de 1984
- Un Renault Magnum 480 de 2001
- et enfin un Renault G 300 de 1995
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