Tata Motors absorbe le groupe Iveco hors activité défense pour un montant total d'environ 3,8 milliards d'euros.
« Ce rapprochement allie des compétences complémentaires, une portée mondiale et une vision stratégique communes pour stimuler la croissance à long terme et générer une valeur significative », pour le conseil d'administration du groupe Iveco qui recommande l'offre publique d'achat volontaire en numéraires de Tata Motors.
« En unissant nos forces à celles de Tata Motors, nous explorons de nouvelles perspectives pour renforcer nos capacités industrielles, accélérer l'innovation dans le transport zéro émission et étendre notre présence sur les principaux marchés mondiaux, détaille Olof Persson, PDG du groupe Iveco. Cette alliance nous permettra de mieux servir nos clients grâce à une gamme de produits plus large et plus avancée, et d'offrir une valeur ajoutée durable à toutes les parties prenantes ».
La finalisation de l'offre est cependant conditionnée à la séparation des activités de défense du groupe Iveco, qui vont être cédées à Leonardo spécialiste italien de la défense, et de la sécurité, pour 1,7 milliard d'euros.
Objectif un CA de 22 milliards d'euros
Une alliance pour créer un leader mondial des véhicules utilitaires selon le communiqué d'Iveco « L'offre réunirait deux entreprises aux portefeuilles de produits et aux capacités très complémentaires, sans chevauchement significatif de leurs implantations industrielles et géographiques, créant ainsi une entité plus forte et plus diversifiée, bénéficiant d'une présence internationale significative et de ventes de plus de 540 000 unités par an. Ensemble, Iveco et l'activité véhicules utilitaires de Tata Motors réaliseront un chiffre d'affaires combiné d'environ 22 milliards d'euros réparti entre l'Europe (environ 50 %), l'Inde (environ 35 %) et les Amériques (environ 15 %), avec des positions attractives sur les marchés émergents d'Asie et d'Afrique ».
Garantis sur l’emploi ?
Qui dit absorption dit danger sur l'emploi. Là aussi l'accord se veut rassurant. « L'Offrant (Tata Motors) s'engage à soutenir et à accélérer la stratégie actuelle d'Iveco et à garantir les intérêts à long terme de toutes les parties prenantes d'Iveco, notamment les salariés, les fournisseurs et les clients ».
Le siège d’Iveco devrait rester à Turin et aucun plan de restructuration n’est envisagé. La déroute de Nikola Motors, partenaire américain avait déjà fragilisé les ambitions technologiques d’Iveco. L’adossement au groupe Tata Motors va remettre les projets à plat. En France l'inquiétude pourrait être de mise dans les 2 usines d’Annonay et de Rorthais.
Marques et accords du groupe Tata Motors
- Le groupe indien détient déjà à ce jour Jaguar et Land Rover.
- Depuis 2006, le groupe Indien avait passé des accords avec Fiat.
- En 2009, l’indien avait racheté le constructeur de Bus espagnol Hispano.